Paris - Sur les pas des Zola

Le 19/02/2023 0

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Suite à nos 2 journées à Paris, sur les traces d'Emile et Alexandrine Zola...

Je remercie Evelyne Bloch-Dano. Sa biographie de "Madame Zola" m'a énormément apporté. Qu'elle me pardonne les mots et les paragraphes que je lui ai empruntés.

Je remercie également les 42 adhérents de RandoGom qui m'ont accompagné durant ces 2 journées.

BL

Sur les pas des Zola à Paris

 

I. Avant leur rencontre - Alexandrine Zola

Elle naît le 23 mars 1839 au 14 rue St Lazare à Paris, sous le nom d’Éléonore Alexandrine Meley (l’EC reconstitué ne signale pas la rue mais seulement le 2ème arrondissement).

Ses parents sont très jeunes. Edmond Jacques Meley a 19 ans, Caroline Wadoux 16 ans.
On sait très peu de choses des premières années d’Alexandrine. Ses parents, non mariés, se sont séparés très vite.

Le 4 octobre 1847, à la mairie du 2ème arrondissement, sa mère reconnaît Alexandrine comme sa fille naturelle.

Pourquoi ? Apprend-elle que le père d’Alexandrine va se marier avec une autre ? Mariage : 4 janvier 1848.
Alexandrine et sa mère vivent au 123 rue St Honoré, pas très loin des Halles, dans un ancien hôtel particulier, l’hôtel d’Aligre qui sera détruit quelques années plus tard.
Caroline se marie le 7 juin 1849 avec Louis Charles Deschamps. Le nouveau couple et Alexandrine emménagent au 18 rue des Petits-Carreaux, dans le quartier Montorgueil. La rue est le prolongement de l’ancien chemin de la marée qu’emprunte le poisson péché en mer du Nord.

Cela sent bon les Halles. Le ventre de Paris palpite.

Lire dernier paragraphe page 28.
Le 4 septembre 1849, sa mère Caroline décède à 27 ans, emportée par le choléra.

Son époux se remarie 6 mois plus tard et rend Alexandrine à son père biologique.

La femme de ce dernier ne l’aime pas.

Alexandrine sera ballottée de foyer en foyer, chez son père mais aussi chez les frères de son père.
Elle travaille dans un atelier de fleurs artificielles, dans le Sentier.

C’est dans ce quartier, rue du Caire, qu’EZ, dans l’Assommoir, placera l’atelier où travaillera Nana, 13 ans.
Avant ses 20 ans, Alexandrine change son prénom en Gabrielle. Plus tard, après son mariage avec Zola, elle le reprendra.
Elle a presque 20 ans, le 11 mars 1859, lorsqu’elle abandonne son bébé de 4 jours, à l’hôpital des Enfants-Trouvés, rue de l’Enfer (la bien nommée).

L’enfant, Caroline, ne vivra que 3 semaines et mourût le… 23 mars 1859, le jour des 20 ans de Gabrielle Alexandrine. Cette dernière ne le saura que bien plus tard, lorsque elle entreprendra des recherches avec Emile Zola.

Remord ? Regret de ne plus pouvoir avoir d’enfant ?
A25 ans, Gabrielle est jeune, belle et libre. Elle est lingère, métier qui lui permet tout juste de vivre.

Mais, pour quelques sous ou quelques repas, elle pose parfois pour de jeunes peintres qui fréquentent le village des Batignolles ou la place Clichy (Bazille, Renoir, Sisley) ou ceux de l’Académie Suisse, au 4 quai des Orfèvres (Monet, Manet, Pissaro et... Paul Cézanne). Celui-ci est fils de banquier mais il est très pauvre, son père lui ayant coupé les vivres.
Un ami d’enfance lui a conseillé de quitter Aix-en-Provence et de monter à Paris. Cet ami a pour nom... Emile Zola.
C’est au bras de Paul Cézanne qu’Emile Zola la voit pour la première fois.

I. Avant leur rencontre - Émile Zola

Il naît au 10 rue Saint-Joseph (2e) le 2 avril 1840 (plaque)

Son père Francisco est un ingénieur d’origine italienne. Sa mère Émilie Aubert est née à Dourdan le 6 février 1819.

Le mariage de ses parents a lieu à Paris le 16 mars 1819.

Émile à 3 ans lorsque ses parents s’installent à Aix, le père étant chargé de construire le barrage d’alimentation de la ville en eau.

Il a 7 ans lorsque son père décède d’une pneumonie.
Émilie Zola se retrouve sans ressources. Va s’ensuivre une longue série de déménagements qui amènera mère et enfant dans des logements de plus en plus petits et de plus en plus pauvres.
Grâce à une bourse, Émile entre au collège Bourbon où il rencontre Paul Cézanne et Jean-Baptistin Baille avec qui se nouera une solide amitié.
En 1857, la famille Zola revient à Paris et s’installe dans un hôtel meublé de la rue Monsieur-le-Prince (où a vécu Gabrielle Meley).

Émile entre au lycée St-Louis, en seconde.
Il ne s’habitue pas à Paris. Ses amis et le soleil lui manquent.

Il leur écrit de longues lettres, des poèmes, des drames en vers.

Et… il loupe son bac !
Ils déménagent souvent. En 10 ans, 13 changements de domicile.

Pour ne pas être à la charge de sa mère, il bosse sur les docks pour 60 francs par mois et loge dans des hôtels garnis.

En 1861, c’est la misère. Il touche le fond en logeant dans un garni au 11 rue Soufflot.

Lire dernier paragraphe page 47.
Le 1er mars 1862, il entre comme employé au service des expéditions chez Hachette et devient très vite chef de la publicité.

Sa nouvelle fonction lui permet de rencontrer des écrivains connus.

Il écrit des articles dont certains paraissent. Il n’a encore rien publié même s‘il a commencé en 1862 un roman « la Confession de Claude » qui est inspiré de sa 1ère expérience amoureuse avec Berthe, une grisette.
Il travaille sur un recueil « contes à Ninon », son 1er roman, qui sera publié en 1864.

1864. C’est en mars, qu’il fait la rencontre de Gabrielle Meley.

Lire dernier paragraphe page 48.
En 1865, il reprend « la Confession de Claude ». Y a t’il une relation avec la rencontre avec Gabrielle ?

II. Une vie de bohème

Au début de l’année de 1866, Émile et Gabrielle se mettent en ménage, rue de l’École-de-Médecine, en plein quartier latin puis, quelques mois plus tard, au 10 de la rue de Vaugirard dont leur terrasse donne sur les jardins du Luxembourg.

Fini les taudis et les garnis même si ce n’est pas le luxe.
EZ travaille à longueur de journée : articles pour le Salut Public, le Figaro, le Grand Journal mais aussi sur son livre « le vœu d’une morte », son 1er roman, roman de jeunesse, qui sera publié en 1867.

Résumé : Daniel Raimbault, reçoit de sa bienfaitrice Blanche de Rionne, agonisante, la mission de veiller sur la fille de cette dernière, Jeanne. Celle-ci devenue adulte, mariée, puis veuve, Daniel lui écrit anonymement des lettres passionnées, mais Jeanne les croit de leur ami commun Georges. Devant cet amour partagé, Daniel demande à Georges de faire le bonheur de Jeanne et meut entre leurs bras.
EZ quitte la maison Hachette en janvier 1867. Désormais, le couple vivra de la plume d’Émile.

III. Débuts dans la vie.

Le quartier latin ne plaît pas à Gabrielle même si s’agit des origines d’Émile. En avril 1867, le couple s’installe sur la rive droite ce qui est un retour aux sources pour Gabrielle.


Ils ne quitteront plus cet endroit, déménageront 5 fois dans le même petit périmètre, entre les Batignolles et St Lazare.
D’abord la rue Moncey (loyer 650 francs),

Avenue de Clichy où la mère d’Émile les rejoint,

Rue Truffaut, en avril 1868, dans un petit pavillon avec jardin,

14 rue de la Condamine, à partir de 1869,

rue st Georges (rue des Apennins aujourd’hui), en avril 1874 (loyer 1,500 francs).

Lire dernier paragraphe page 75.

IV. La renaissance d’Alexandrine.

Le second Empire est à bout de souffle. Finies les frasques et la débauche. Bienvenues aux valeurs bourgeoises.

Dans quelques mois, la 3ème République va imposer l’ordre moral.

Le mariage devient un fondement de cette nouvelle société.

Émile et Gabrielle, après 6 ans de concubinage, se marient le 31 mai 1870 à la mairie du 17ème, 3 mois avant la chute de Napoléon III. Paul Cézanne est un des 4 témoins.

Sur l’acte de mariage, Mme Zola signe Al. Meley.

Gabrielle n’aura été qu’une parenthèse.

V. La guerre contre la Prusse.

Les Zola quittent Paris pour Marseille puis Bordeaux avant l’arrivée des prussiens à Paris. Beaucoup d’amis d’Émile ont pris les armes mais lui est myope et donc dégager des obligations militaires.

La maison de la rue de la Condamine est réquisitionnée puis évacuée au bout de 10 jours. Le cabinet et les papiers de Zola n’ont pas soufferts… ni les rosiers.

VI. Les Zola et la Commune

Ils sont passés à côté, au propre comme au figuré.

Rentrés à Paris le 14 mars, ils repartent le 13 mai.

Entre temps, correspondant de « la cloche », il est arrêté à Paris puis à Versailles.
15 jours après la fin de la semaine sanglante, ils reviennent à Paris.

Le 4 juillet, Émile écrit à Cézanne.

Lire paragraphe en fin de la page 116.
Même s’il a espéré une conciliation entre Communards et Versaillais, EZ n’était pas franchement du côté de la Commune, « cette abominable parodie de 93 ».
 

VII. Les jeudis des Batignolles.

Mme Zola adore recevoir et est une excellente cuisinière.

Ainsi, tous les jeudis, le couple reçoit des amis. Mme Zola continuera ceci bien après la mort d’Émile.

Dans « l’œuvre », les Sandoz offre un dîner et il est tout à parier que ce dîner s’est réellement passé dans leur appartement des Batignolles.

Lire paragraphe au milieu de la page 80.
Dans ces dîners, figure en bonne place le couple Charpentier. Georges est l’éditeur de Zola depuis 1872 et avec son épouse Marguerite (née Lemonnier), ils deviendront inséparables des Zola même si Mme Zola est très réticente au début, n’aimant pas les mondanités (les vendredis au salon de Marguerite Charpentier).

VIII. Les sentiers de la gloire.

Est-ce son mariage en 1870, est-ce la fin d’une terrible période en 1871, la notoriété d’Émile Zola va exploser.

Entre 1871 et 1877, il publie : La Fortune des Rougon, La Curée, Le Ventre de Paris, La Conquête des Plassans, La faute de l’Abbé Mouret, Son Excellence Eugène Rougon et l’Assommoir.

Ainsi que 3 pièces de théâtre dont l’adaptation de Thérèse Raquin et un recueil de nouvelles, Les Nouveaux Contes à Ninon.

« Pas un jour sans une ligne ».
Et Alexandrine dans tout cela ? Elle est une source d’inspiration inépuisable pour EZ.

IX. Les conséquences de l’Assommoir.

Le succès de l’Assommoir va permettre au couple de devenir riche, même très riche et à Zola d’être dorénavant un homme célèbre.

Le roman paraît en librairie le 13 janvier 1877.

En avril de la même année, le couple s’installe au 23 rue de Boulogne (aujourd’hui rue Ballu), dans les nouveaux quartiers bourgeois.

Au 2ème étage tout d’abord puis au 1er en 1880, plus grand et … plus cher.
Entre-temps, ils ont acheté « une cabane à lapins » pour 9.000 francs.

« La littérature a payé ce modeste asile champêtre » écrit Zola à Flaubert.

C’est tout ce que je dirais sur Médan.

X. Après l’Assommoir.

Viennent ensuite Une Page d’Amour, Nana, Pot Bouille, Au Bonheur des Dames.

Puis Germinal en 1885, salué par la presse et qui lui rapportera beaucoup d’argent.
En 1886, il publie L’œuvre qui le brouillera avec Cézanne et La Terre en 1887, objet d’un véritable scandale. On lui reproche sa vision très crue des paysans.
En 1888, il et nommé chevalier de la Légion d’Honneur et envisage de se présenter à l’Académie française. Il ne rentrera jamais au 23 quai de Conti.

XI. Jeanne Rozerot.

En mai 1888, Alexandrine Zola engage une jeune et jolie lingère de 21 ans, Jeanne Rozerot.

Elle en est très satisfaite et, quelques mois plus tard, l’amène à Royan chez les Charpentier.

Au retour, Jeanne demande son congé.
Que s’est-il passé ? Le 11 décembre 1888, Émile est devenu l’amant de Jeanne et l’a installé au 66 rue St-Lazare. Pas très loin de l’appartement du couple et à quelques maisons du 14, lieu de naissance d’Alexandrine.
Alexandrine n’en saura rien pendant 3 ans alors que le tout Paris en fait des gorges chaudes.

Quand la vérité va exploser, le couple Zola sera au bord de la rupture, du divorce.
Émile aura 2 enfants ce qui ne va rien arranger.

A la mort d’Émile, elle les chérira et consentira à ce que leur nom patronymique devienne Émile-Zola.

XII. Le 21 bis rue de Bruxelles.

Ils s’installent au 21 bis rue de Bruxelles le 10 septembre 1889.

C’est un hôtel particulier à 8000 francs de bail annuel.

Ce sera leur dernier logement, EZ y décédera le 29 septembre 1902 (plaque).
10 jours plus tard, le 20 septembre, EZ devient père d’une petite fille Denise.

Puis le 27 septembre 1891, père d’un petit garçon Jacques.
C’est rue de Bruxelles, qu’Alexandrine Zola reçoit le 10 novembre 1891 une lettre anonyme.

Douleur, suffocation, humiliation, désespoir, haine, désir de meurtre et de suicide. Toute la vie d’Alexandrine s’écroule.

XIII. Mme Zola en Italie.

Durant quelques années, Alexandrine Zola part seule en Italie où elle y retrouve sa « vie de patachon ».

Elle y rencontre un comte italien de 14 ans plus jeune, du nom d’Edoardi Bertolelli d’Auro qui passe la voir à son hôtel tous les jours.

Relations uniquement platoniques ? Nous n’en savons rien.

Elle reviendra tous les ans en Italie même après la mort de Zola jusqu’à celle du comte en 1913.
Le 6 décembre 1897, elle reçoit une missive d’EZ (lire fin de la page 285).

XIV. L’affaire Dreyfus.

Siège de l’Aurore (144 rue de Montmartre). Plaque de « j’accuse ».
Elle a débuté le 25 septembre 1894 et se terminera 12 ans plus tard, en 1906.
EZ a mis beaucoup de temps à rentrer dans l’affaire. D’abord réticent, il s’enflamme au fur et à mesure comme le montre les différentes missives envoyées à son épouse.

(lire pages 288 à 290).
Sans Alexandrine, qu’aurait EZ. Elle était son alter ego, son témoin n° 1, sa correspondante de guerre.

Elle a été à son côté du début jusqu’à la fin, pendant son procès, sa condamnation et son exil en Angleterre.
C’est au 21 bis rue de Bruxelles qu’il écrira l’article de l’Aurore, le « j’accuse » dont le titre a été imaginé par Clémenceau.

(voir début de la page 295).
Le 3 juin 1899, la Cour de cassation casse le jugement de 1894 et renvoie Dreyfus devant le conseil de guerre.

2 jours plus tard, EZ est de retour à Paris.

XV. Après l’exil.

EZ n’assiste pas au procès qui s’ouvre à Rennes le 7 août 1899.

Le 9 septembre, Dreyfus est à nouveau condamné… avec circonstances atténuantes.

EZ est stupéfait.

(lire 1er paragraphe page 361).
Dreyfus est gracié le 19 septembre 1899.
Le propre procès de Zola n’aura pas lieu, la loi d’amnistie du 19 décembre 1900 renvoie dos à dos innocents et coupables.

EZ est écoeuré. Il écrit à Emile Loubet, président de la République.

(lire paragraphe fin de page 361).

XVI. La mort de Zola.

Cette phrase est tragique. En effet, il restera silencieux.

Il meurt moins de 2 ans plus tard, le 29 septembre 1902.

Il ne verra pas la réhabilitation de Dreyfus en 1906.

Zola est mort intoxiqué par les vapeurs d’oxyde de carbone du feu de cheminée allumé dans la chambre du couple.

Une autopsie est pratiquée le lendemain. Les 2 expertises concluent, sans certitudes, à un accident.

La thèse de l’assassinat n’est pas concluante non plus mais pas invraisemblable non plus, quand on connaît la violence de l’époque.

En 1927, un entrepreneur de fumisterie avoue avoir bouché le conduit de la cheminée.
Les obsèques ont lieu le 5 octobre 1902. Une foule immense et silencieuse est massée sur le passage du corbillard, entre la rue de Bruxelles et le cimetière de Montmartre.

Le honneurs militaires son rendues à la levée du corps.
Alexandrine n’y assistera pas. Elle a passé 38 ans de vie commune avec EZ. Il lui reste 23 ans à vivre.

Une éternité.

XVI. La mort d’Alexandrine.

Le dimanche 26 avril 1925, une nouvelle attaque cérébrale la terrasse. Elle s’éteint quelques heures plus tard, à 7h su soir.

Les obsèques sont célébrées le 29 avril.

Elle sera inhumé dans le caveau de famille. Mais le corps d’EZ n’y est plus.

Il a été transféré au Panthéon, le 4 juin 1908.
Alexandrine a rédigé un testament, le 30 mars 1919. Tous ses biens sont transmis à Denise et Jacques, les 2 enfants d’Émile.

Je vais terminer par un article de ce testament.

(lire fin de l’épilogue page 468).

Cimetière Montmartre. Cénotaphe d’Émile et tombe d’Alexandrine.

Entrée par le 20 rue Rachel.
Avenue Émile Zola 15e (1907) dans le quartier Beaugrenelle – Ouverte en 1905 – Statue de Constantin Meunier fondue sous l’occupation par le régime de Vichy.
Au niveau du 123 de l’avenue Émile Zola : place Dreyfus où figure un monument à EZ de Costas Spourdos érigé en 1985 :

La vérité est en marche

Et rien ne l’arrêtera

Qui souffre pour la vérité et la justice

Devient auguste et sacré

Il n’est de justice que dans la vérité

Il n’est de bonheur que dans la justice
Au niveau du 89 de l’avenue Émile Zola : Square Emile Zola 15e (1927). Propriété privée.

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